Dans la collection de Moat 
André Franquin, Gaston Lagaffe - Lagaffe nous Gâte - Planche originale
9773 

Gaston Lagaffe - Lagaffe nous Gâte

Planche originale
1969
Encre de Chine
29 x 38 cm (11.42 x 14.96 in.)
Ajoutée le 02/10/2015
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Première case détails
Page 171 de "Et Franquin créa Lagaffe "
Dernière case et le "petit monstre"
Publication 1969
Journal de Spirou n°1632
Page couleur
André Franquin
Web - Emission: Histoires à dormir debout - France Culture (23.06.2016)
Planche tirée de l'album pastiche "Baston tome 5: La Ballade des Baffes"
Journal "La cité " 28 février-1 mars 1987 (30 ans Gaston)

Description

Gaston Lagaffe
Dessin et scénario: Franquin André
Tome 8 "Lagaffe nous gâte" 1970
Planche/Gag 573A-573B
29/38 cm

Commentaire

C’est le 24 juillet 1969 que cette planche est publiée pour la première fois dans le Journal de Spirou n°1632. Elle sera publiée en 1970 dans le tome 8 de Gaston Lagaffe "Lagaffe nous gâte".

Trois jours après le premier pas de l’homme sur la lune, Gaston fait un pas de plus dans l'art de la paresse au bureau. En 1969, alors que "Panade à Champignac" sort en album, Franquin, désormais libre de tout autre engagement, libre de ce Spirou qu’il aura porté trop longtemps comme un fardeau, peut se consacrer entièrement à son Gaston. Commence alors l’âge d’or de la série. Son personnage, créé en 1957, lui permet de toucher à toutes les disciplines scientifiques ou technologiques, ce qu'il adore. Franquin est un perfectionniste, il invente par l'intermédiaire de Gaston des machines complètement loufoques, mais des machines qui pourraient quand même fonctionner. Il dira "J'aime bien la crédibilité, le gag porte mieux. Si Gaston invente une machine, je dois l'étudier pour que le lecteur n'y puisse rien détecter qui devrait l'empêcher de marcher, sinon je ne serais pas content!"... ce lit gonflable transportable en attaché-case en est une belle démonstration!

Ce gag, le n° 573, voit Gaston croiser une grande partie de la rédaction du Journal de Spirou. Joseph Boulier, Mlle. Jeanne, Léon Prunelle et Yvon Lebrac. On suit Gaston patiemment, case après case, jusqu’à la chute du gag, une de ces siestes dont lui seul à le secret. Rien n'est laissé au hasard dans la mise en scène. Tout est fait pour conserver la chute du gag jusqu’au bout, comme par exemple les deux premières cases du dernier strip où Gaston n’est dessiné que jusqu’aux genoux pour ne pas laisser voir sa nouvelle invention qui ne se dévoile qu'à la dernière case. La première case qui sert d'introduction à la planche est truffées de petits détails de tous les jours qui lui donnent une vie propre. Franquin n'avait pas son pareil pour dessiner les scènes de rue. Il a également une facilité incroyable pour donner vie à ses personnages et leur insuffler une vraie personnalité grâce à son trait de génie. La souplesse de Gaston, la rigidité de Boulier, le déhanché de Mlle. Jeanne ne sont ici que quelques exemples. Enfin les petites notes de musique dans la voix de Mlle. Jeanne amoureuse, l'allusion de Lebrac au sujet du fameux courrier en retard ou encore le bureau de Gaston en désordre avec sa la lampe et l'organigramme sur le mur, sans oublier la bouteille de coca-cola, ne sont qu'une partie de tous ces petits détails présents sur cette planche qui font tout le charme de l'univers de Gaston Lagaffe.

La dernière case est reprise en page 171 de l’album de l’entretien de Franquin avec Numa Sadoul "Et Franquin créa Lagaffe" paru en 1986 (voir images additionnelles). Il y est fait mention du petit monstre que l’on voit sur le mur du bureau du gaffeur… Numa:"Et à la page 33, on voit un de tes vrais petits monstres, à la dernière case." et Franquin de répondre "Oui, ce n'est pas courant."

Cette planche sera pastichée en 1983 dans Baston tome 5: La Ballade des Baffes (c.f images additionnelles).

Publications

  • Lagaffe nous gâte
  • Dupuis
  • 01/1970
  • Page intérieure
  • L'intégrale
  • Dupuis
  • 05/2015
  • Page intérieure
  • Gaston, le gaffeur qui avait du nez
  • Dupuis
  • 04/2018
  • Page 90

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45 commentaires
CLAUSEWITZ 12 avr. 2022 à 12:16
superbe planche d'une série que j'adore. Franquin était vraiment un très grand dessinateur et scénariste. largement du niveau de Hergé avoir ce genre de planche chez soi et un peu comme avoir le Graal
renardeau 4 avr. 2022 à 21:19
Excellent gag! Bravo!
chihiro 27 janv. 2022 à 22:43
C'est fou ce qu'il a l'allure d'un PDG! M'enfin, j'adore!
mmaillot 27 janv. 2021 à 09:54
Chef d’œuvre absolu. Et encore je suis calme, je reste raisonnable, j'en enlève pour ne pas sombrer dans le béat comme d'habitude avec Franquin. Mais là tout de même, il faut prendre des calmants pour ne pas sauter comme un marsupilami ou la bandes des affreux devant une sucette géante. En dehors des trois dernières bandes, somptueuses où s'exprime la maîtrise du pinceau, des expressions de corps et de visages, ce qui m'épatate, c'est la première. Celle où comme à son habitude, il s'abandonne au plaisir de raconter des histoires dans l'histoire. Celles sur lesquelles les fainéants comme nous, comme moi, passent souvent la première fois et peut-être même les suivantes, par gourmandise, jusqu'au jour où, allez savoir pourquoi, on s'arrête de croquer sa pomme, on fixe le regard sur ce qui se dit en arrière et là on les voit. Les concierges qui se racontent leurs histoires, les deux qui partent au boulot la tête baissée en se confiant leurs soucis, les pubs aux noms désopilants vantant des produits improbables, Slurp, Julos, …Brol. Quant au décor, les immeubles, l’arrêt de bus, incroyable. Seconde case, le petit chef à l’air suffisant tout droit dans ses chaussures qui allume sa cigarette avant de le faire aux sous fifres tandis qu’au fond il y en a un justement qui sait qu’il va se faire engueuler et en courbe le dos à l’avance. Tout ça participe quelquefois sans qu’on le distingue vraiment à la perfection de l’ambiance d’une page qui raconte une histoire. Merci monsieur Franquin pour ce bonheur sans cesse renouvelé et félicitations pour ce bijou…
philofanfan 19 déc. 2020 à 13:13
Carbo a déjà tout (très bien) dit. Une pièce qui fait figure de sommité sur ce site.
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A propos de André Franquin

André Franquin est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe, Modeste et Pompon et les Idées noires. Il est aussi le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.